Mauvais coup -James (TERMINER)

Toujours dans ma chambre, mon réveil sonna. Le cadran indiquait sept heure. Je venais de me laver. Des perles d'eaux s'échappaient encore de mes longs cheveux humides, et assombris par l'humidité. Je sortis quelques sous-vêtements, les enfilaient. Puis je choisis des vêtements pour sortir en boîte. Hésitant longuement devant ma grande armoire, j'optais finalement pour un short en jean NON déchiré, pour être un peu plus présentable, un dos-nu moulant blanc, faisant ressortir le teint mâte de ma peau, et mes bottes de cow-boy en cuir marron. J'accrochai ma serviette mouillée rouge derrière la porte de ma salle de bain, la faisant pend pendouillé salement. Je sortis un sèche-cheveux, et l'utilisa. Une fois mes cheveux secs, je me regardai dans le miroir. Hop, un coup de mascara et de crayon, un brossage de dent, et voilà.

Avant de sortir, je glissai un billet de 100 dans ma poche -argent que j'avais gagné malhonnêtement. Mon portable dans ma poche arrière, et mes clefs dans celle de devant. Dehors, il faisait plutôt chaud. J'avais eu raison de ne pas prendre de veste cette fois-ci. Je pénétrai les sombres ruelles. xD Je leva la tête au ciel. La lune n'était qu'un croissant transparent, n'éclairant que les toits des maisons. Je marchais, voulant atteindre la boîte de nuit de Irisi... Mes bottes faisaient un bruit insoutenable dans ce silence de plomb. Quelques minutes plus tard, alors que je me trouvais toujours dans ces longues rues désertes, j'arrivais à distinguer une autre respiration que la mienne. Je faisais comme ci de rien était, ne voulant pas m'attarder ici. La respiration s'éloignait. Je fus stoppée par un homme baraqué habillé d'un blouson de cuir bien que déchiré au niveau du coude. Je n'apercevais pas son visage. Il avançait vers moi, me faisant reculer jusqu'à ce qu'un mur me stop.

-On se balade toute seule... Il pourrait vous arrivez quelques choses, on ne sait pas ce que les gens on dans la tête...

Sa voix n'était que grisailment. Son haleine de schnock me répugnait. C'est alors qu'il posa sa main sur une de mes cuisses. Une vague de chaleur m'envahit, ne faisant qu'un tour dans mon sang. Mon cœur battait plus vite. Je rigolais. J'approcha mes lèvres de l'homme, soufflant sur lui, des flammes sortirent. Un souffle qui allait lui être mortel.

-Alors mon gros, on joue les méchants ?

Il était dans un état pitoyable. Mon rire sadique ne faisait que combler le silence de ces ruelles. Je repris ma route, marchant sur l'homme à terre au passage. Une autre respiration me dérangea. Je n'allais pas me faire avoir plus de deux fois. Faisant à nouveau comme ci rien n'était, je me retournai, courant vers l'homme beaucoup moins enveloppé que le précédents, mais beaucoup plus musclé. Je le plaqua au mur, une main sur son torse. Il bouge, je le fait carboniser. Je m'approcha plus de lui, ne voulant pas qu'il m'échappe.

-Alors, on attaque les jeunes filles ?!

Ma main libre se contracta, et fila violemment sur la mâchoire du mec.

Messages : 96 Date d'inscription : 27/04/2009

Il était très tôt, mais pour un démon qui a l'éternité devant soi,
l'heure ne comptait pas. James avançait tête baissée dans les ruelles,
ses cheveux noirs tombant sur ses yeux d'un vert irréel. Les mains
enfoncées dans sa veste, son jean déchiré en dessous des genoux et aux
cuisses, il avançait rapidement et sans but dans la cité.

Sans vraiment s'en rendre compte, il se retrouva dans les ruelles, et
entendit des éclats de voix. Notamment ceux d'un homme visiblement
soûl, et celle, plus jolie et envoûtante, d'une jeune femme.
Discrètement, James regarda la scène. Il n'était pas dur de deviner les
intentions de l'agresseur, et le jeune homme se tendit, prêt à
intervenir. Mais la jeune femme, très belle, aux longs cheveux châtains
et à la peau mate, lui souffla dessus. Surpris, James vit des flammes
sortir de la bouche de la jeune femme.

Souriant, il la regarda écraser volontairement l'agresseur, à terre, et
se décida à la suivre. Il ne vit pas le coup venir. Elle se retourna,
et, rapide, le plaqua contre le mur, une main sur son torse.

- Alors, on attaque les jeunes filles?

James, cette fois, sentit plus qu'il ne vit la main de la jeune femme
voler vers sa mâchoire, et il tendit le bras. Saisit son poignet, et le
rabaissa vivement contre le corps de la femme.

- Pas du tout, demoiselle. J'avais entendu des éclats de voix qui m'ont
attirés ici. Il ne me vient pas à l'idée de vous attaquer... Surtout
après ce que vous avez fait subir à cet ivrogne.

James lui sourit, de son sourire charmeur et dévastateur, en se libérant doucement de l'étreinte de la jeune femme.

L'homme rebaissait mon poing encore serré -et surtout meurtrit par le vilain coup que je lui avais infligé- avec une facilité peut commune. Je ne résistais pas, laissant mon bras retomber le long de mon corps fin. L'inconnu se sortis de mon étreinte, n'étant plus collé contre le mur. La voix légèrement grave, il m'expliquait qu'il ne voulait pas m'attaquer. Mes sourcils se froncèrent. Etais-ce un piège pour m'avoir après ? Ou bien disait-il la vérité ? Je tournai autour de lui, l'air pensif. Je l'observais sous tous les angles. Jean déchiré, mauvais signe, quoi que moi aussi je porte souvent des fringues délavées ou bien abîmées. Veste simple, rien à dire là dessus. Pas d'haleine d'homme saoul, point positif. Il avait l'air plutôt contient de ses actions. Il paraissait plus vieux que moi, surement 24 ans -au maximum. De belles fesses au passage. Mais ce qui reteint le plus mon attention ce fut ses yeux. Ils se détachaient avec perfection de la lourde obscurité de la nuit. D'un vert époustouflant, si clair et brillant. Je repris mes esprit, ayant été absente quelques instants voir quelques minutes...

Que faisait-il ici ? Et pourquoi m'avait-il suivit ? Bon, je n'allais pas m'attarder ici. Sous ma chevelure épaisse, derrière mon oreille je pris ma "cigarette". Je fouilla dans mes poches, mais à par mon portable, une capote qui traînait toujours là, et mon fringue, je n'avais pas pensé à prendre mon briquet ! Toujours le regard fixé sur une partie du corps de l'homme:

-Tu n'aurais... Vous n'auriez pas du feu ?

Limite impolie, je me corrigeais. La lueur de la lune tournait, laissant maintenant le magnifique visage de l'homme sombre, limite effrayant. Personne aux alentours. Aucun bruit à l'horizon. Bref, pas de signes de vies.

Messages : 96 Date d'inscription : 27/04/2009

James faillit ricaner mais eut peur de choquer
la jeune femme. Du feu? Alors qu'un brasier brûlait dans ses
entrailles?? Alors que la femme elle-même pouvait souffler des
étincelles? Elle plaisantait ou quoi?

- Le tu me va. Mais tu n'es pas pyrokinésiste? Ne devrais-tu pas réussir à produire ton feu?

James
lui sourit ironiquement, laissa son doigt parcourir de l'épaule au
poignet de la jeune femme, laissant une sensation de brûlure non
douloureuse pour elle. Il lui sourit.

- Mais dans le pire des cas je peux en fournir.

Il fit un clin d'oeil. Puis ajouta:

- En tout cas, bravo pour celui-là. Je pensais avoir à intervenir mais en fait non. Tu m'as impressionné!

Il ne mentait pas.

Quoi ? Il avait vu toute la scène ? Moi qui essayais de me faire discrète surtout histoire pourvoir et transformation ! Moi qui croyais que personne ne m'avais vu ! Je lâcha en "Oh" d'étonnement visa vie du jeune homme. Puis un fou-rire me pris. Si il savait pour moi, et qu'il prenait plutôt bien la chose, j'osais imaginer à ce qu'il ai lui aussi un pouvoir, une transformation, ou bien un truc dans le genre... Non , Me tromperais-je encore ? Bref, je repris calmement ma respiration, posant une main sur mon cœur. Quand l'inconnu posa une main sur mon épaule, j'hésitai à la frapper à nouveau, mais un fil de chaleur circulait là ou sa main passait, ce qui stoppait toutes mes réflexion en trotre l'esquinter encore une fois, et me faire mal à nouveau à la main. J'étais bouche-bée. Je voulais voir se qu'il savais faire avec le feu, peut-être était-il comme moi.

Mais ce qu'il dit ensuite fut fort intéressant. Quelqu'un me venir un aide. Pouah ! Je préfèrerais mourir ! Je peut très bien me débrouiller seule !

-Besoin de personne moi !

Voyant que j'avais dit ça sur un ton dure et sec, enfaite que c'était sensé être une blague, même ci derrière ce cachait la vérité, j'esquissai un petit sourire histoire de mieux faire passer la chose. Retirant la clope de ma bouche, je demanda :

-Montre moi ! Qu'est ce que tu peut faire ? De quoi es-tu capable ?

Je montai un doigt au niveau de ma tête -comme un maternelle xD- et fit des cercles dans les airs. D'immense cerceaux de feu enveloppèrent le bel inconnu. Puis dans un souffle, ils s'éteignirent.

Messages : 96 Date d'inscription : 27/04/2009

James regarda la démonstration de la jeune femme, sourit. Puis, il répondit à sa précédente réplique:

- Je n'ai pas dit que tu avais besoin de quelqu'un. Juste j'aurai bien aimé me défouler moi aussi.

Il lui fit un clin d'oeil. Puis, regarda les cercles de feu de la jeune
femme, qui souffla dessus. Il ne voulait pas lui montrer son pouvoir,
vu que seul les démons possédaient le pouvoir de devenir invisible. Il
la toucha donc, du bout des doigts, une chaleur intense se propageant
dans leurs deux corps.

- Je suis incandescent.

Il n'avait pas envie qu'elle le prenne pour un sale démon et le laisse.
Ce soir, il ne voulait pas être seul. Il avait envie de compagnie. Il
tut donc sa véritable nature, bien que dans ses yeux verts lumineux on
pouvait lire ses quatre-vingt quatorze ans d'âge.

Tandis que ses doigts parcouraient encore mon corps, la chaleur qu'il me procurait m'envahis. Une connexion entre nous était établie, comme ci je pouvais lire en lui, et lui en moi. Je lâchai un *ouah* d'étonnement. Ce lien m'était auparavant inconnu, mais il se brisa une fois que l'homme retirait ses doigts de mon épaule. Automatiquement, d'une main, je me touchai l'endroit où la chaleur avait été la plus intense (l'épaule). Le sourire du jeune homme dégageait un tel charme que j'en rigolais intérieurement.

-C'est tout ?

Je claquai des doigts, et une flammèche apparut sur le bout de mon pouce. Je repris mon pétard, et l'allumais. Je tirai une taffe, inspirant profondément, expirant doucement. La fumée s'évanouit presque aussitôt. Je tandis le mégot à l'inconnu.

Si il n'avait pas envie de me montrer autre chose sur son dont, c'est qu'il cachait quelque chose. Mais pourquoi ne pas me le dire ? Ah oui, c'est vrai, on ne se connaît pas. Moi non plus je n'aurais pas eus envie de raconter ma vie à un inconnu. Une brise se levait, faisant voler ma longue chevelure, battant dans mon dos. Je me retournais, passant derrière l'homme, l'observant au passage, et m'adossa contre le mur froid et triste de la ruelle dans laquelle nous nous trouvions. J'hésitais aussi un "Moi c'est Sam", peut-être sans foutrait-il donc je tenue ma langue.

Messages : 96 Date d'inscription : 27/04/2009

James acquiesça. Oui, c'était tout. Il n'avait vraiment pas envie
qu'elle déguerpisse en sachant qu'il était un démon. Vraiment pas cool.
Le jeune homme fronça les sourcils lorsqu'elle alluma son pétard. D'un
geste vif, il le lui retira de la bouche et l'écrasa sous son talon.

- C'est ta vie, et tu en fais ce que tu veux, bousille-toi si t'as envie. Mais je veux que mes poumons restent clean.

Il appuya sa phrase d'un sourire, signifiant qu'il ne voulait surtout pas attiser sa colère. Il ajouta d'un ton détaché:

- Je ne manipule pas le feu... je suis juste incandescent.

Pour le prouver, il attrapa un morceau de bois et le serra fort dans sa
main. Lentement, mais surement, le bout de bois s'enflamma, sous la
force de la chaleur.

D'un geste vif mais gardant tout sa grâce et sa souplesse, il retirait le mégot enflammé de ma bouche entre-ouverte, le flanquait au sol et l'écrasait. Je ne me souvient plus si mes paroles avaient été au delà de mes pensées et si il avait donc entendu mon "putain". Faisant comme ci je n'avais rien dit, je reconnus tout de même que si il voulait rester clean, je n'avais aucun droit de l'enfumer avec mon poison. Je passai une main dans mes longs cheveux emmêlés essayant de les recoiffés, mais en vain...

Il était incandescent ? Cela voulait dire quoi ? Moi je manipule le feu, et lui provoque de la chaleur... Mouais... Le bout de bois avait finalement bien pris feu, mais c'était un peu long tout de même... Puis je remarquais que nous n'étions plus aussi égal l'un de l'autre. Lui savais mon pouvoir, et moi je ne savais pas le sien ! Etre incandescent, c'est nul, c'est pas ça son vrai truc à lui ! Du coup, il savait quelque chose sur moi au trop ! Je mis une main dans une de mes poches en jean. Quelle question pouvais-je lui poser ? Cherchant dans le regard magnifique de mon interlocuteur, j'essayais de trouver "la" bonne question. Puis je fus complètement absorbée par ses iris. La sagesse qu'on éprouve après avoir pleinement vécut sa vie, la supériorité d'avoir de longues années d'expériences derrière nous, la fatigue d'être vieux, la douleur de la jeunesse, le mystère de sa vie, le secret qu'il renferme...

Je me détachais de ses prunelles qui en disaient tant, même trop ! Je retirai ma main de la poche, collant mes paumes contre le mur frai auquel j'étais adossée, me laissant glisser le long jusqu'à se que mes fesses touchent enfin le béton brute de la ruelle. Je levais les yeux haut vers l'homme.

-Quel âge as-tu ?

C'était sortit tout seule. Mais cette question me démangeait tellement. Je me doutais bien qu'il n'allait pas me répondre, mais qui ne tante rien n'a rien. Je me forçai à rire, histoire de mieux aire passer la chose, mais je croit que j'empirais mon cas. Je passais carément à autre chose, voyant qu'il était mal alaise.

-Tu fait quoi dans la vie ?

A m'entendre, je m'intéressais à lui. Première fois que cela m'arrivais. Je secouai la tête assez violemment et un rire plutôt sadique sortit de ma bouche, se faufilant à travers mes lèvres. Que me prenait-il ?

-Laisse tomber, je suis folle, c'est ce que tout le monde pense, et c'est probablement ce que je suis, "une folle hystérique tout droit sortie de l'asile de fou" !

Un carton en bois sec se trouvant délaissé derrière l'homme pris soudain feu. Je n'y fis pas attention.

Messages : 96 Date d'inscription : 27/04/2009

James sourit, mais fut soudain perturbé. La jeune femme venait de
plonger son regard dans le sien, et elle semblait lire en lui comme
dans un livre. Elle semblait voir tous ces plus intimes secrets,
percevoir son plus grand... celui qu'il voulait cacher. Mais les iris
gris, aussi gris qu'un nuage le soir d'orage, de la demoiselle le
captivaient. Il ne parvenait pas à lire en elle comme elle le faisait
en lui, et cela le dérangeait... non, le déstabilisait plutôt, le
troublait.

Lorsqu'elle détourna les yeux, James en fut presque soulagé, bien qu'il
se serait noyé sans hésiter dans ses prunelles. Il était presque
troublé, donc, lorsqu'elle lui demanda son âge, il ne répondit pas tout
de suite, et elle enchaîna avec une autre question. Après sa tirade sur
la folie, il dit doucement:

- Tu n'es pas folle. Juste... humaine.

Il sous-entendait par là qu'il ne l'était pas, mais espérait presque qu'elle ne saisirait pas l'allusion.

- J'ai vingt-quatre ans, et je suis en étude de médecine.

Sur son âge, il mentait. Il en avait quatre-vingt quatorze, mais ça,
c'était dur à expliquer. Par contre, il était réellement en étude de
médecine... mais n'avait pas besoin de réviser vu qu'il avait déjà fait
quatorze ans de médecine, et qu'il recommençait encore. Il visait
toujours un niveau plus haut. La folie des grandeurs...

J'écarquillai les yeux quand l'homme m'avouait que j'étais juste "humaine"... J'étais tout sauf humaine, j'étais un monstre, et ça, je l'avais bien compris ! Depuis le temps ou toutes les personnes avec qui je pouvais être me le faisait bien savoir que j'étais différente... Un rire nerveux vint de ma part. Je plaquai une des nombreuses mèches rebelles de ma longue chevelure derrière mes oreilles. Je détournai le regard qui était quelques minutes posé sur l'inconnu.

Avais-je le droit de dire qu'il me cachait quelque chose ? Qu'il ne faisait pas son âge ? Et qu'on ne dirait surtout pas un médecin mais un glandeur à charme ? En tout cas, je ne me permis rien de tout cela, faisant un grand effort pour ne pas cracher ce que j'avais sur le cœur. Malgré tout, je toussotai maladroitement.

Puis, je me mis à réfléchir. il m'avait dit son âge, se qu'il faisait dans la vie, une partie de sa faculté spéciale... En gros les choses les plus importantes si on regarde bien. Et pourtant ce n'était qu'un inconnu. Soit il me disait tout, soit je partais. Ne voulant pas m'imposer, j'optais pour la dernière solution. Je sortie mon portable, regardant l'heure. Il était plus de minuit. Pas très tard. Je relevai la tête vers mon interlocuteur.

-Désolé, je doit y aller.

Je me retournai et partie dans la plus sombre des ruelles, là d'où je venais... La boîte, ce ne sera pas pour cette fois-ci malheureusement...

Messages : 96 Date d'inscription : 27/04/2009

Elle semblait déçue que James n'ait pas dit toute la vérité, comme si
elle la percevait. Le jeune homme soupira, se rendit invisible, et, à
grands pas, avança jusque devant la jeune femme, et s'arrêta. Il
redevint visible, et dit, d'un ton résigné:

- Allez, voilà, je suis un démon, tu sais tout,
ouah, au secours un démon, là tu coures et tu t'enfuies, et je me
retrouve seul comme un con dans la rue avec un agonisant à côté.

James baissa les bras et les laissa retomber le long de son corps. Oui,
il était un démon, peu fier de l'être, résigné à vivre éternellement, à
faire peur à tout le monde, à être un véritable... démon.
Superrrrr.

Tandis que je croyais être seule, marchant à pas mesurés dans les sombres ruelles que m'offrait cette île, l'inconnu de tout à l'heure ressurgit juste à côté de moi. Je sursautai intérieurement, et me retournai sereinement face à mon interlocuteur. Je ne l'avais pas entendu arrivé, ni respirer. Sa voix était comme désolé de m'apprendre ce qu'il était, comme impuissant devant ce "problème" pour lui. Malgré le fait que ce qu'il m'avouait fut un terrible choc pour ma pauvre petite personne, les traits de mon visages restaient de marbre.

Des questions se bousculèrent dans ma tête. Un démon n'est pas censé être méchant ? Ignoble ? Insociable ? Tandis que la personne se trouvant en face de moi avait l'air gentil, attentif, et à première vue inoffensif même si du coup je n'osais plus trop compter là dessus... Je remarquai que j'avais baissé le regard au sol. Je relevai immédiatement la tête, posant mes iris grises sur lui. Mon bras se tendit comme une ligne droite prolongé par mon index pointant vigoureusement l'homme à terre.

-C'est vrai, je ne peut te laisser seul avec ça.

J'esquissai un sourire malicieux. Je m'approchai du démon, et passai mon bras autour du sien.

-Raconte moi s'il te plait.

Par là j'entendais : Dit moi pourquoi tu n'es pas méchant odieux et pourquoi tu ne me tue pas ? Mais en plus polit et moi agressif. Surtout pourquoi n'était-il pas comme les autres ? En demandais-je trop ? Aller pour la peine je lui dévoilerais peut-être une partie de ma vie insignifiante.

Messages : 96 Date d'inscription : 27/04/2009

James fut étonné qu'elle ne parte pas en courant, et cela l'énerva,
qu'elle reste. Youh, ouh !!! TU ES CENSEE FLIPPER A MORT !!! Il ne dit
pas cette phrase à voix haute, mais la pensa si fort qu'il crut qu'elle
avait entendu. Raconter? Sa vie? A lui? Il ne l'avait jamais fait.
Alors, il prit une grande inspiration et commença.

- Je m'appelle James Dawson. Je suis né il y a
quatre vingt quatorze ans en Amérique, d'où mon léger accent. A mes
deux ans, je suis arrivé sur Irisi, et j'ai vécu tranquillement jusqu'à
mes vingt-quatre ans. Je n'avais pas de pouvoirs, et je suis bêtement
mort électrocuté. Alors, L'Enfer au sens propre commença. Mon
métabolisme à changé, mon corps est devenu chaud, chaleur que j'ai
réussi à contrôler. Je peux maintenant devenir invisible... mais une
chose m'a retenu sur Terre, ce qui fait que je ne suis aps comme les
autres: la vie. Je l'aimais profondément, et j'ai repris mon corps
humain pour rester sur Irisi. J'ai essayé de vivre normalement, mais
des "chasseurs" ont commencé à avoir des soupçons et m'ont chassé. Je
n'ai jamais tué personne, mais je me suis fait discret, et ils ont
arrêté de m'embêter. Depuis, j'essaye de vivre tranquillement. Je ne me
considère pas comme un démon.

Il finit sa tirade, presque essouflé, et rearda la réaction de la jeune femme - dont il ne connaissait toujours pas le nom.

La tête légèrement levée vers le visage neutre de "James" qui me parlait, j'étais pour la première fois, en quelque sorte interressée par ce qu'il disait. Moi qui ne prêtais intention à personne, les envoyant bouler quand j'en avais l'occasion, je changeais... IMPOSSIBLE ! Je me tus tout le long de son discourt. Mes yeux s'écarquillaient sur les mots :"J'ai quatre vingt quatorze ans." Dit sur un ton tellement, comment dire, alaise, comme ci c'était normal. Alors l'Enfer existait vraiment ? Je rigolai. C'était certainement là que je me retrouverais ! Le paradis ça m'était interdit, je le savais. J'étais destinée à rotir dans les tréfonds maléfiques de l'Enfer... Pourquoi pas après tout. Maintenant que j'en savais plus sur lui, la petite peur que j'avais au début, l'ésitation à rester avec lui avait disparut. Je m'étais habituée à la chaleur qu'émanait le corps de James.

-C'est comment l'Enfer ? J'aimerai me préparer avant de m'y retrouver.

La nuit était paisible.

Messages : 96 Date d'inscription : 27/04/2009

James éclata de rire, et l'écho de sa voix se perdit dans les ruelles. Il sourit en regardant la jeune femme, puis expliqua:

- Ce n'est pas quand tu meures, que tu deviens un
démon. Ce n'est que si ta mort est violente... et que tu as certaines
dispositions pour y aller. Je ne pense pas que Dieu existe. En tout
cas, j'ai jamais vu d'anges.

Et James espérait bien ne jamais en voir. Il avait beau ne pas se
prendre pour un démon, les anges ne seraient pas comme ça... si ils
existaient. Il y avait déjà les chasseurs, alors des anges, c'est bon,
on est pas à la foire !! Le jeune homme soupira et passa une main dans
ses cheveux châtains, ses magnifiques yeux verts se fermant pour
quelques secondes.

Il les rouvrit et les fixa sur la jeune femme, qui l'intriguait beaucoup. N'y tenant plus, il demanda:

- Alors, toi qui veux aller en Enfer, quel est ton nom?

Je fis une mine de délaissée, traumatisée, incomprise... Bon, ce n'était pas aujourd'hui, enfin ce soir que je pourrais en savoir plus sur l'Enfer... Dommage. Mon nom ? Devais-je vraiment lui dire ? Ba ! Lui m'a bien raconté plein de trucs sur sa vie, sur ses quatre vingt quatorze ans, sur son accent Américain que je n'avait même pas perçut...

Ma vie n'avais été que trop courte, rien de bien palpitant à raconter. Rien de bien heureux surtout, mon passé n'est que morbidité, souffrance, colère et j'en passe. Je soupirai.

-Samantha Hell, quelle coïncidence...

Oui "Hell" comme l'Enfer. Ci je n'étais pas vraiment destinée à y aller, c'est que c'était un sacré hasard... Voilà pourquoi je ne divulguais que rarement mon nom de famille.

Messages : 96 Date d'inscription : 27/04/2009

James haussa les épaules, bien qu'il était intéressé par le nom de
famille de la jeune femme. Mais ce n'était pas parce qu'on s'appelait
"Enfer" qu'on était destiné à y aller... Après tout, Lucifer, avant de
devenir Satan, ne signifiait pas "personne de Dieu" ? Et il est tout de
même tombé ...
Mais c'est vrai que si Samantha continuait ainsi, à se droguer, à faire
les 400 coups, si elle mourait de mort violente, il y avait de grande
chances qu'elle se retrouve en-bas.

- Arrête tes conneries, peut-être que tu y échapperas.

Pourtant, James n'avait pas fait tan de bêtise que ça, humain. Eleve studieux, étudiant en médecine, amour irréprochable...

- J'espère pour toi que tu n'iras jamais en Enfer.
Tu crois que t'es mort? Non. C'est pire. La pire douleur que tu as
ressentie dans ta vie, physique ou morale? Multiplie là par cent mille.
Tu as un aperçu de l'Enfer. Juste un aperçu. L'antre de Satan n'est pas
un musée, Sam. C'est un palace de douleur et de souffrance.

James termina sa phrases, les yeux sombres.

Y échapper... peut-être, peut-être pas. Le faut-il ? Mais la véritable question est, "Est-ce que je le veut vraiment ? Ne pas aller en Enfer ?". Je sais, je sais... Une idiote de première. Mais ne devrais-je pas être punie pour tout ce que j'ai fait ? Ne le devrais-je pas ? Si c'était aussi simple, tout le monde tournerait mal. Il n'y aurait pas des personnes respectables, responsables, qui nous fait la morale. Est-ce que James me fait la morale ? A cette idée, mon poing se serra. Cela fait depuis des années que personne n'ose me donner de conseils... Seule ma mère se le permettait. La pauvre, j'aurai presque pitié d'elle. Infâme personne.

Mais je laissai dire. James savait de quoi il parlait. Lui qui à eut un billet gratuit pour y aller. Nous nous étions arrêtés de marcher. Planté là au milieu de la sombre ruelle. Je regagnai mon mur frai. M'y adossant une nouvelle fois.

-Ma mère est morte grâce à moi, si mon père est alcoolique c'est parce que j'y suis pour quelque chose, si des cadavres pourrissent le long des murs c'est certainement moi, si quelqu'un souffre, aussi. Je suis comme ça. Je détruis tout ce que je touche. Et j'aime ça. Est-ce mal ? Bien sûr. Mais pourquoi devrai-je arrêter si je n'en ai pas envie ? Personne ne m'en empêche, et personne ne m'en empêchera.

Un sale sourire s'inscrivit sur mes lèvres. Suis-je pire que James le démon ?

Messages : 96 Date d'inscription : 27/04/2009

James atterré, s'arrêta de marcher à son tour. Il regarda Sam, appuyée
contre le mur, parler de sa mère et son père. La chaleur, dans le creux
du ventre de James, bouillonna furieusement. Il contint sa fureur pour
parler doucement, mais néanmoins durement:

- Espèce de petite idiote! Si tu es comme ça,
c'est parce que tu le choisis. Tout n'es pas ta faute. Tu es si jeune
et tu te flagelles pour des trucs que tu n'as pas commises!! Est-ce toi
qui a planté un couteau dans le coeur de ta mère, pour la tuer? Est-ce
toi qui tend une bouteille d'alcool à ton père pour qu'ils boivent?
Non! Ils sont comme ça. Et trop vieux pour changer. Mais pas toi!

Le démon posa une main sur l'épaule de la jeune femme. Sa main était
chaude, presque brûlante, mais peut-être ne la sentait-elle pas.

- Personne ne t'en empêchera. C'est vrai. Personne
sauf toi. Si ça t'amuse de faire le mal, tu n'as pas besoin d'aller en
Enfer pour être un démon, et tu es méprisable.

Il termina sa phrase. Pour en commencer une autre:

-
Mais si tu arrêtes maintenant, tu peux être normale et gentille.
Qu'as-tu fait de mal, récemment? Qu'as-tu fait de bien?? Dis-moi.

Je rigolai. Etait-ce un rire nerveux ? Moqueur ? Je ne saurai le dire maintenant. Pour la première fois de ma vie, je ressentais ce que quelqu'un d'autre ressentait. La colère de mon interlocuteur était palpable, plus forte que la mienne. Sa main chaude sur mon épaule refroidissait petit à petit. Etait-ce lui qui se gelait ? Ou moi qui bouillonnais ? Je réalisai l'importance des choses... Le voile qui se trouvait devant mes yeux s'était peu à peu effacé, laissant place à la réalité. Mon regard s'était abaissé. Je le relevais. Je devais ressembler à un fantôme. J'étais vide. Je me sentis blanchir. Pourvus que James continue à parler, sinon je vais vomir. Je suis méprisable, tout à fait.

Mais quand il me posait ces deux dernières questions, je me sentis bien, apte à répondre. Je levai les yeux aux ciel réfléchissant... "De mal... J'ai frappé quelques personnes, j'ai dit des choses horrible à une autre... J'ai brûlé une maison... Une station essence... J'ai fumé, bu... tuer." et j'en passe... "De bien... je ne sais plus." Je m'égarais dans mes pensées. J'ouvris la bouche, béguaillant, mais aucun sons ne sortaient de ma bouche, comme ci on m'avait couper la voix, baisser le volume.

D'un geste violent, je dégageais la main de James qui était sur mon épaule, et me mise à marcher. J'étais perdue, j'étais vexée, j'avais la sensation d'avoir été humiliée. J'avais mal à la tête. Mon cœur battait bien trop fort. J'emprisonnais mon visage dans mes mains. Je marchais à pas rapides. Je me sentais mal. Je haïssais James.

Je me sentis tomber, pas seulement physiquement, mais moralement aussi. Mes mains ne réussirent pas tout de suite à me retenir dans ma chute. J'avais trébuché sur le cadavre de l'homme de toute à l'heure. Je restais là, impuissante, à côté de cette horreur. J'avais froid. Des cris insoutenables étaient dans ma tête. Se heurtant à plusieurs endroits comme ci on me tapait dessus avec un marteau, ces voix me trahissaient.

-Sortez !! Dégagez !!

Je criais de toute mes forces, mains plaquées contre mes oreilles, genoux contre ma poitrine, je me balançais d'avant en arrière. Je me sentais mal. *Au secours !*

Messages : 96 Date d'inscription : 27/04/2009

Très étonné, James vit Samantha s'enfuir, pour choir contre le cadavre.
Il allait l'aider quand elle se mit à crier qu'on la laisse tranquille.
Le jeune homme se précipita sur elle, la prit dans ses bras et la tira
loin du corps. Il la garda serrée contre elle, sentait ses sanglots, il
caressa lentement ses cheveux, et murmura, d'un ton apaisant:

- Tout va bien .. tout va bien ... ne t'en fais pas. Calme-toi, Sam... tout va bien ...

Il était étrange de voir un démon serrer dans ses bras une demoiselle,
sans lui faire le moindre mal, juste en essayant de la rassurer. Il
était étrange de voir un démon tout court...

- Chut, tout va bien. Je vais te ramener chez toi, d'accord? Où habites-tu, Sam?

Il posa ses magnifiques yeux lumineux sur elle, et attendit la réponse. Sans cesser de la maintenir, de peur qu'elle ne tombe.

Les voix dans ma tête ne s'estompèrent pas. Les pulsations de mon cœur s'accroitaient. J'avais mal. Pour la première fois depuis longtemps, je ressentais autre chose que de la colère, de la pitié, je ressentais à présent la douleur. Ce sentiment que j'aimais tant m'atteignais. Je sentais chacun des nerfs au niveau de ma tête. J'entendais trop fortement mes tympans hurler. Je me noyais dans ces cris, je n'arrivais plus à respirer. Je mourrais ?

Non, quelqu'un me pris dans ses bras, m'arrachant au cadavre de l'homme que j'avais tué. Le sang du mort était à présent son mon débardeur blanc. Dans tout ce brouhaha, je perçus une nouvelle voix. Celle de James. Je me concentrais sur lui, sur ce qu'il disait. Je me calmais. Enfin ! Ma douleur ce dissipait. Les cris, les hurlements que je ne connaissais pas s'enfuir. J'allais mieux. Toujours dans les bras du démon, je laissai retomber mes mains. Je tenais à peine debout. J'avais l'impression de ne plus sentir mes jambes, comme si elles allaient s'enfuir si j'essayais de marcher. Mais j'y arrivais. Pas par pas, j'avançais, doucement.

J'ouvris vraiment les yeux seulement quelques minutes après. Ayant à nouveau retrouvé mes facultés.

-A l'Université.

Je me défis de l'emprise de James, mais encore instable, je me rattrapais à son bras, marchant doucement, trop lentement. Je devais l'avouer, j'étais reconnaissante envers de démon. *Merci* Je le regardais en voulant lui dire, mais aucun son de sortis de ma bouche. Je baissais la tête.

Messages : 96 Date d'inscription : 27/04/2009

James, très inquiet, regarda Sam chanceler, se rattraper à lui. Il
semblait ête le rempart qui la coupait de ses cauchemars. Son regard le
remerciai, mais sa bouche se refusait à le dire. Il hocha doucement la
tête.

- De rien.

Puis, il l'a guida jusqu'à sa voiture, et la mit sur le siège passager,
avant de se glisser au conducteur. Il faut avouer que James n'était pas
du tout un as de la conduite. Il préférait se déplacer à pied, et
c'était vraiment une chance que sa voiture se trouve si près.

Il démarra, et fonça droit à l'Université. Sa voiture, américaine, lui
permettait d'éviter de passer des vitesses. Devant les grands
bâtiments, il sortit de sa voiture, ne verrouilla pas sa porte, et
ouvrit celle de Sam. Il l'aida à sortir, et la guida vers le batiment.

- Je ne peux pas entrer, Sam. Dis-moi que tu y arriveras, et je te laisse tranquille...

Etrangement, le jeune homme était accablé de remords. Il ajouta:

- Je suis si désolé de t'avoir fait paniquer!!

James m'amenais je ne sais où. La nuit était sombre, je ne voyais presque rien. Les battements de mon cœur étaient repartit, normalement, enfin je crois. Je serrais le plus fort possible entre mes doigts le bras du démon qui m'accompagnait. Les secondes s'écoulèrent dans le calme. James comprit tout de même mon remerciement, et j'en fus contente.

Il m'accompagnait à sa voiture. je n'y prêtais pas vraiment attention, me remettant de mes émotions. Quelle idiote j'étais. J'étais humiliée... M'asseyant côté passager, James pris le côté conducteur et m'amenait jusqu'à l'Université d'Irisi.

Une fois arrivé, le démon m'ouvrit la portière. Je sortie, à présent stable sur mes deux jambes. J'étais à nouveau comme avant. Je me sentais bien, mieux.

- Je ne peux pas entrer, Sam. Dis-moi que tu y arriveras, et je te laisse tranquille...

Qu'entendait-il par "laisse tranquille" ? il m'avait raccompagné tout de même.

- Je suis si désolé de t'avoir fait paniquer!!

Moi. Moi qui étais si forte, enfin c'est ce que je pensais, j'avais faiblit lâchement... Je m'en voulais. J'étais nulle. J'avais paniqué. Tout à fait. Mais au point ou j'en étais, je ne pensais pas pouvoir changer... J'étais condamnée, et je crois que c'est ce soir que je l'ai vraiment compris. Personne n'y pourrait rien.

La fenêtre de ma chambre était juste devant. Je m'éloignais donc de James, me retournant.

-A la prochaine, dis-je en laissant paraître plusieurs sous-entendus.

Je bondissais sur le rebord du bâtiment, m'agrippant maladroitement -encore un peut sonnée- à une gouttière, passant par ma fenêtre. Une fois à l'intérieur, je me retournais, la refermant. Je voyais encore la sombre silhouette du démon, et ses yeux verts. Je lui souris, en espérant que lui ne me vois pas à travers la vitre.

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